Énergies

#1 – Nos énergies, en mieux …

Ou dit autrement : anthropocène, quand tu nous tiens ! Nos énergies et les usages que nous en faisons font référence à une notion d’ère géologique1, plus ou moins utilisée selon les médias auxquels on se réfère, qui semble faire consensus pour alimenter le débat. Et le poser sans détour, notamment en termes d’échelle : vertigineuse … En recourant massivement aux ressources énergétiques à notre disposition (du charbon au nucléaire en passant par le pétrole, le gaz …), l’humanité a démultiplié ses capacités de faire et de produire. Les énergies abondantes et bon marché ont changé la donne. Durablement…

Et on fini par oublier à quel point elles sont précieuses.

Fin des énergies abondantes et bon marché ?

Mais le réel frappe à la porte. On arrive à la fin d’un cycle. Et pas n’importe lequel : l’énergie abondante et bon marché est en train de tirer sa révérence. Et la concurrence fait rage. Le fait d’être passé de 4 milliards d’habitants en 1973-74 (1ère crise pétrolière avec toutes les conséquences qu’on connaît)2 à 6 milliards en 2000, pour atteindre 8 milliards aujourd’hui, avec des populations qui aspirent à des niveaux de développement et de confort pas moins consuméristes que nous, n’est pas étranger au phénomène. La pression se fait croissante sur des ressources limitées et qui ont été abondamment consommées ces 150 dernières années. Logiquement les coûts d’exploitation augmentent, la concurrence est devenue compétition, et est aujourd’hui systématiquement conflictuelle, à des strates géopolitiques qui nous échappent complètement : Occident/OTAN, BRICS, OPEP … les bouleversements géopolitiques à l’œuvre renvoie à l’échelle vertigineuse du débat. Tandis que nous n’échappons pas aux incidences pour notre quotidien, qui se font de plus en plus sensibles.

Aux questions de la disponibilité de ces ressources et de nos capacités concurrentielles à les mobiliser, s’ajoutent celles des impacts de nos usages et process. Après nous avoir emmené à des niveaux de développement sans cesse plus aboutis et uniques historiquement, nous octroyant des conditions de vie avec des niveaux confort inégalés, la lumière à tous les étages de tous les immeubles de toutes les rues et de tous les hameaux, mêmes les plus reculés, et la capacité à s’y rendre et à voyager en quelques heures aux quatre coins du globe, sans oublier un pouvoir de création, de transformation et de production incroyable, etc., les énergies abondantes et bon marché, à commencer par le énergies fossiles qui ont fait la révolution industrielle et le monde moderne, sont aujourd’hui honnies.

De sportive de haut niveau, certes dopée à toutes les mines, gisements et filières exploitables, mais ultra performante, créative, productive et inspirante, notre société, voire notre civilisation, devient un grand corps malade, une toxico en manque, en conflit avec le monde, ses dealers, et sa propre came. Au paradigme énergétique qui a alimenté le cœur de nos sociétés et de nos modes de vie, succède un florilège d’options de désintox’ : transition énergétique, délocalisation, économie décarbonée, décroissance …

À LaCoTec, nous prenons durablement le parti de considérer que toute forme d’énergie est infiniment précieuse. A ce titre le travail le plus utile que nous puissions mener est de questionner les ressorts de ce paradigme, d’explorer toutes les ficelles à notre portée pour en objectiver les différentes formes et, à notre échelle, rendre accessibles les solutions les plus pertinentes et/ou celles permettant d’en faire l’économie.

Agilité & intelligentia3 vs. contexte

Si notre statut de tout petit Poucet au « pays » des ogres oligopolistiques ne nous permet pas de mobiliser dans les grandes largeurs, nous n’avons pas pour autant l’intention de nous cantonner à des prestations toutes faites et dénuées de réflexion. La pertinence des solutions que nous proposons s’appuie sur une approche qui conjugue esprit critique et cas pratiques.

Notre premier objectif stratégique consiste donc à pouvoir appréhender les différentes solutions mobilisables du point de vue de leurs atouts et de leurs contraintes, pour des usages et un contexte définis. Nous utiliserons les ingrédients méthodologiques des démarches en coût global4, qui associent au coût économique d’une opération les externalités qu’elle génère (de sa phase de conception, puis de mise en place et d’exploitation jusqu’à sa fin de vie) : coûts économiques, mais aussi en matière de prélèvement des ressources, de nuisances logistiques et sur site, de productivité et de fonctionnement. L’objectif consistant précisément à maîtriser ces coûts5. Le problème d’une telle démarche est qu’elle requiert normalement deux ou trois régiments de chercheurs et leurs cohortes d’ingénieurs. Dénués de tels moyens, nous essaierons d’avoir l’approche la plus agile et empirique possible, celle d’expert d’usages et de nous alimenter des meilleures productions mobilisables en matière de recherches conduites et de résultats obtenus.

CIME #1

Voilà notre point de départ. Celui d’un postulat, certes, mais surtout celui d’une posture : transformer les problématiques de pénuries de ressources (énergies, matières premières, composants de produits finis …) et les risques et enjeux de transitions associés, en opportunités d’évolutions au sein du paradigme énergétique, où la priorité absolue est de préserver et de valoriser nos capacités de faire (compétences et savoir-faire, ingénierie et process projets …) pour proposer des solutions de réappropriation durables :

  • questionner les caractéristiques, les pertinences et les contraintes des différentes sources d’énergies,
  • mobiliser nos propres énergies, celles faites de matière grise et de sueur, et leurs effets démultiplicateurs,
  • pour identifier les meilleurs ingrédients constitutifs de solutions réalistes et accessibles en matière de fonctionnement énergétique.

Et les mettre en œuvre …

« La stratégie, ça mange de la culture au petit déjeuner … »6

Concrètement, l’approche à la clef est celle du cas par cas. Quoi qu’en dise les tenants de la transition énergétique, de la RE2020 et autre décarbonation de l’énergie , il arrive que certaines énergies fossiles proposent des niveaux de performances meilleurs dans certaines configurations, avec des coûts globaux maîtrisés, et donc pour lesquelles elles seront plus adaptées. Ou encore, il est possible que le débat des véhicules à moteur à explosion vs. voitures électriques soit loin d’être clos. Bien au contraire. Idem pour la quasi mise en sainteté des pompes à chaleur, VMC double-flux et autres partis pris trop exclusifs.

Dans cette rubrique (Connaissance des énergies), nous essaierons d’apporter les réponses les plus en phases avec notre proposition : « Nos énergies, en mieux … » ; et de les alimenter, à la fois intellectuellement et opérationnellement, pour identifier les meilleures solutions et les bonnes pratiques de mise en œuvre. Nous développerons des articles de fond, généralistes ou ciblés (anthropocène, énergies comparées, énergies renouvelables et ressources, énergies « non renouvelables », etc.), nous produirons des présentations des meilleures solutions disponibles sur le marché (dont celles de LaCoTec, mais pas que), nous essaierons d’alerter sur les fausses solutions (celles qui ont tendance à faire passer des vessies pour des lanternes) et référencerons les meilleurs articles, présentations, ouvrages … traitant intelligemment des questions énergétiques. Bien évidemment, nous tâcherons d’inviter des contributeurs aux débats, pour ne figer aucune prétendue vérité et essaierons de notre mieux d’explorer et de partager le champ des connaissances et des possibles.

Nous sommes heureux et ravis de vous accueillir dans les Agoras numériques de LaCoTec. Et espérons que vous y trouverez matière à trouver des réponses à vos questions ou à susciter votre intérêt et/ou votre curiosité.

Bonne lecture.

Notes de bas de page

Notes de bas de page et/ou renvois vers des pages internet qui nous semblent pertinentes, dans la mesure du possible sourcées et utiles à explorer en lien avec la thématique traitée. Sauf mention particulière, ces références ne renvoient à aucun engagement ni liens de notre part, de type commerciaux, échanges de données personnelles, etc. Nous ne référençons que les articles et n’engageons pas leurs auteurs pour leurs différentes publications ni ne nous engageons quant à toute autre publication de leur part. Nous utilisons diverses ressources pour faciliter le choix de l’internaute / du lecteur et l’aider à se faire un point de vue pour s’y retrouver dans la complexité des questions énergétiques et des solutions à appréhender.

  1. Anthropocène : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/anthropocene, https://www.cairn.info/resultats_recherche.php?searchTerm=Anthropoc%C3%A8ne https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropoc%C3%A8ne ↩︎
  2. plus d’infos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_choc_pétrolier ↩︎
  3. plus d’infos : https://fr.wiktionary.org/wiki/intelligence ↩︎
  4. https://coutglobal.fr/cout-global.html, ou https://www.enviroboite.net/cout-global-2459 ↩︎
  5. cf. infra : https://www.lacotec.fr/eco-smart-carbone-manifeste-lacotec-1-sur-2/ ↩︎
  6. Remise dans un certain ordre de « La culture mange la stratégie au petit déjeuner », emprunté à Peter Drucker, théoricien américain du management ↩︎

Article libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite : lacotec.fr est le site où nous proposons des analyses, expertises et solutions réalistes et accessibles en matière d’habitat durable et d’énergies.